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Il était une fois ...dans les Cévennes

26 avril 2008

La guerre

Nous aviosn déménagé, quand ? je ne sais trop, mais en 1940 nous habitions 2, allée des Arts.,au premier étage d'une maison dont le rez de chaussée était loué. Les propriétaires M. et Mme Boujassy habitaient au second et dernier étage.

Il y avait une terrasse devant la porte d'entrée, ornée de balustres, et un jardin. Maryvonne et moi allions chez les "Dames de Nevers", école religieuse située près du Rond Point de l'Ecole Normale. L'ordre religieux auquel appartenaient nos enseignantes était celui dans lequel Sainte Bernadette avait prononcé ses voeux. Les religieuses portaient la longue robe noire, un chapelet accroché à laceinture et un voile noir tenu par une bande blance amidonnée  qui encadrait le visage. nous les élèves portions l'uniforme : jupe bleu marine, chemisier blanc, blouse noire . Chaque classe avait une couleur pour la ceinture  portée sur la blouse. 

Au fond du grand jardin, il y avait une reproduction de la grotte de Lourdes avec une statue de la Vierge et lors de certaines fêtes, nous nous y rendions en procession les plus jeunes - dont nous faisions partie - avaient une boîte couverte de satin et de dentelles pleine de pétales de fleurs, que nous jetions devant le prêtre qui portait l'ostensoir ... les grandes aveient décoré le sol de dessins colorés ... Pour la Noël autre procession - et comme nous avions de longs cheveux, Maryvonne et moi - ou l'une ou l'autre ? - portions l'enfant Jesus dans la crèche. Nous étions habillées en ange, longue robe blanche et ailes dans le dos ... J'ai le souvenir d'un Noël où nous avions dormi à l'Internat et où j'avais appris avec surprise que les internes devaient se laver dans la baignoire avec la chemise de nuit. Pour se déshabiller on devait d'abord passer notre chemise de nuit sur nos sous vêtements et les enlever ensuite.

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3 janvier 2008

Le mariage . 1935 - 1940

M. et Mme Bouzique annoncèrent les fiançailles de Lucienne à son père, et voici ce qu'il répondit :

...vous m'annoncez les fiançailles de Lucienne, vous avez très bien fait, vous n'avez qu'à en faire autant pour son mariage, je ni voy aucun empechement de ma part. Du reste, elle m'a très bien dit sur une de ses dernières lettres que grâce à Mme Bouzique elle était établie sur son compte, je n'avais pourtant pas fait de réflexions à ce sujet ....

Enfin moi j'ai suivi mon destin. Elle suivra le sien en lui souhaitant beaucoup de bonheur. ...."

Le5octobre 1935 "André Pic, commerçant, vingt deux ans, .... fils de Albin, Arthur Pic, cultivateur ....et Yvonne Reymond, sans profession, vingt trois ans ... domiciliée 6, rue Trésoriers de France.... fille de Edouard Reymond, mécanicien ... ont déclaré l'un après l'autre vouloir se prendre pour époux et nous avons prononcé, au nom de la Loi, qu'ils sont unis par le mariage.

En présence de Lucie Bouzique, employée de banque et Andrée Boudère, épouse Fabre ... témoins majeurs...."

Le mariage religieux eut lieu à l'Eglise Saint Roch à Montpellier. Ab1_0001       Album_10001___Famille_Pic___maman_et_sa_demoiselle_d_honneur___5 Maman avait cousu sa robe de crêpe blanc et son voile était retenu par une couronne de fleurs en organdi .Sa demoiselle d'honneur prénommée Odette, travaillait avec elle ( car elle avait monté son atelier de couture) ...

Lucienne et André ont surement vécu les plus belles années de leur vie pendant cette période Ab1_0008

Andrée naquit le 23 janvier 1937, à la villa "Anémones". Notre grand mère étant morte à l'hôpital, Papa  a toujours voulu que maman accouche à la maison.

Le baptême d'Andrée Jeanne Claire eut lieu le 31 janvier en l'Eglise Sainte Bernadette,elle eut pour parrain Jean Bouzique et pour marraine Claire Bouzique.AB1__1957__0016    AB1__1957__0017

André et Lucienne s'installèrent rue Trésoriers de France, c'est là que naquit Maryvonne le 22 juin 1938, elle fut baptisée Marie Yvonne Renée Lucette en la même église, avec pour parrain Lucien Bouzique et marraine Lucie Bouzique. André travaillait à la Compagnie Algérienne (Banque) comme démarcheur.

Andrée et Maryvonne grandissaient, Lucienne attendait son troisième enfant, mais la guerre avec l'Allemagne venait d'être déclarée  AB1__1957__0028    André fut appelé sous les drapeaux ,Album_1001___Famille_Pic___Papa_1940il devait partir sur le front de Syrie, lorsque naquit Christian le 7 mars 1940, il fut baptisé le 18 mars à Notre Dame, son parrain était René Reymond et sa marraine Amy Pic. André fut donc démobilisé ...AB1__1957__0030

31 décembre 2007

Les fiançailles

André et Lucienne firent connaissance au cours de promenades à la campagne, au Peyrou aussi, toujours chaperonnés par Marite  AB1__1957__0013 puis les fiançailles eurent lieu à "la campagne"  - en réalité le vrai  nom de la maison était "Les anémones", car parait-il le jardin en était fleuri.

Ab1_0006        Album_1001___Famille_Pic____Lucien_et_Clara_Bouzique__Lucie_B   Ces deux photos ont été prises ce jour là, il ne devait pas y avoir beaucoup d'invités. Peut être Jean et Blanche, peut être aussi Amy la soeur de Papa ?Ab1_0010relev__bancaire_mimi2_012

11 novembre 2007

L'enfance de Lucienne Yvonne

Ce qui va suivre émane des souvenirs évoqués par Maman ou Tatie :

Sa maman : Seule image :de  longs cheveux noirs pendant de la civière qui emportait notre grand mère à l'hôpital où elle est décédée...

Grand père Bouzique ayant fait de mauvaises affaires la "campagne" deviendra leur résidence principale.

Pourtant le magasin ne fermera que beaucoup plus tard car je revois très bien, place Jean Jaurès, Tonton Jean y travaillant une grosse loupe vissée sur l'oeil. Un petit perroquet en bois (?) était accroché à la grille qui séparait l'établi (couvert de montres éventrées et d'outils minuscules), des clients .

Son père parti à Paris, avec sa maîtresse Sarah, la confie offficiellement aux Bouzique en janvier 1917.

Lettre_Edoouard_Reymond_003

A la "campagne" donc, Manette accueillera de jeunes enfants - dont Marite Granier - . Et lorsque Tatie évoquait les cerises rouges qu'elle avait brodées sur une robe pour Lucienne, cette dernière parlait des engelures provoquées en hiver par  les langes et couches qu'elle lavait, l'herbe qu'elle allait ramasser pour les lapins, le jeudi, ou lorsqu'il faisait chaud la "cueillette" des "cagaroles" ces petits escargots qui s'alignent le long des hautes herbes de la garrigue ...

A onze ans elle quitte l'école pour entrer à l'Atelier de Couture, où elle commencera par ramasser les aiguilles par terre, à défaufiler, et a être victime des blagues du 1er avril : "Lulu va chercher la tasse avec l'anse à gauche chez Mme Untel" . Une sortie pique nique collective sera la cause d'une grande désillusion, en allant sur le Mont Sinclair près de Sète, elle s'aperçoit que la terre n'est pas mauve bleutée comme elle en voyait le sommet de loin, mais tout bonnement marron comme dans la garrigue ...

Petite fille à la vie bien dure en manque d'amour et de tendresse, qui  s'entendra dire "si de Lucie ou de toi l'une devait disparaitre, je préfèrerai que ce soit toi..."

Les années passant, elle devient petite main, puis au fil  des années, elle apprend "le flou", "le tailleur" et devient - consécration! - "première", d'ailleurs je ne sais si c'est avant ou après avoir connu Papa qu'elle monte son propre atelier où lorsque je suis née, elle avait deux ouvrières.

Son premier amour ? Il se prénommait Marcel, et le mariage n'eut pas lieu parce que le fils ne pouvait pas vivre sa sans mère !

Et puis ... des amis arrangèrent la rencontre d'André et de Lucienne ...

6 septembre 2007

Les familles de Lucienne, Yvonne Raymond

D'abord sa famille biologique :

Edouard RAYMOND est né le 5 janvier 1888 à Lausanne, il est marié à Elise Jeanne GRANDET , née vers 1890 à Beaulieu.

Le 9 novembre 1911 à six heures dix minutes du soir, à la Maternité de Montpellier, nait Yvonne, dix minutes avant son frère René.

Edouard a 23 ans, il est employé au gaz, sa femme Elise est concierge ,  ils habitent au 2, rue Trésoriers de France. Edouard est protestant, Elise catholique, ils ont déjà perdu un bébé .Le premier enfant devait être protestant, le second catholique. C'est ainsi que'Yvonne et René sont baptisés à l'église catholique.

Yvonne a pour marraine Lucie Bouzique. Sur les fonts baptismaux on lui donne pour deuxième prénom celui de Lucienne

Elise décède de la typhoïde quatre ans plus tard.  Edouard a une maîtresse prénommée Sarah, il abandonne ses enfants et part à Paris. René va être placé dans un'orphelinat et Lucienne est adoptée par les parents de sa marraine.

                                                               Famille_Pic_035                                     Famille_Pic_033___Lucienne_et_Ren____Vers_1915

La famille BOUZIQUE :

Lucien Bouzique est marié à Clara Bonnafous, celle ci a une soeur Pauline qui ne se mariera pas .

Ils ont deux enfants : Jean et Lucie. Cette dernière est née à Trèbes dans l'Aude le 26 octobre 1891, elle a donc le même âge que la maman de Lucienne.

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La famille Bouzique est une famille aisée, Lucien est horloger est a un magasin sur la place jean Jaurès à Montpellier.

                                                          Famille_Pic_027                 149_4988

Lucie a fait des études, elle a son brevet supérieur, mais a dix huit ans elle a une une maladie pulmonaire très grave qui l'a rendue fragile. En jeune fille accomplie, elle joue du piano ... Il semblerait qu'elle ait été fiançée et que son fiançé soit mort pendant la guerre .

Jean est mobilisé, affecté à l'infirmerie où il soignera nombre de militaires atteints du tétanos. Il en gardera toujours une grande peur, et malheureusement c'est de cette maladie qu'il décédera vers 1947 . Il se marie avec Blanche Beaume , qui sera pour nous "tata Blanche"

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10 décembre 2006

Albin Arthur PIC

    Albin , est de religion  protestante, cultivateur , domicilié à La Tourette - Saumane, lorsqu'il épouse le Eulalie Marie Rousset . Cette dernière est catholique, née de père inconnu. Elle  a six ans de moins que lui (née en 1891).
    André nait à Saumane  le 23 janvier 1913, sa soeur Amy va le suivre de peu... mais  c'est la guerre et il est vraisemblable qu'Albin soit appelé sous les drapeaux.


Album_1001___Famille_Pic___Albin_Pic_Album_1001___Famille_Pic___Amy__Andr__Pic_et_leur_maman

    Problèmes dans le couple ? Absence due à la guerre ? Eulalie quitte Albin et emmène ses enfants avec elle à Montpellier.
     En 1917, elle accouche d'une petite fille : Renée.

Album_1001___Famille_Pic___Amy_et_Andr__Pic

    (Le récit de la vie de Papa qui va suivre est tiré à la fois d'une interwiew qu'il avait donné à un journaliste qui publiait la vie des Tangérois atypiques  vers 1956, et de réponses - en italiques -à mes questions par Tata Renée vers 1980)

    André a 8 ans lorsque son père qui vit avec une femme prénommée Léonie, l'enlève à sa mère et l'introduit dans son nouveau foyer. André est malheureux, son père le bat, bat sa soeur, un jour il l'attache même au pied de son lit.
     André se révolte et à quatorze ans s'enfuit. Il habite alors à Ausargues dans le Gad et pour rejoindre sa mère à Montpellier, il n'a rien, rien que sa volonté d'arriver. C'est l'hiver, il pleut, il pleut sans arrêts, il fait ainsi tout le trajet (35 kms) à pied, sous la pluie, dans la nuit, avec la peur des gendarmes qu'il croit lançés à sa poursuite.
    Il arrive et retrouve la chaleur d'un foyer, mais pour peu de temps, car sa mère s'est remariée avec le papa de Renée en 1921, devenant Madame Chiffre.
    Pour narguer son père, il devient catholique comme sa mère. Il va au patronage chez les frères, et frère Scipion le prend en affection et l'aide à s'instruire. Il est de santé fragile.
    Son beau père a un atelier, et sa maman est laveuse .
« Je me souviens lorsqu’elle allait laver au lavoir, ou encore chez des particuliers. Il y avait une maison rose, en contrebas, au bout de l’Esplanade où on a fait une passerelle il y a quelques années, (elle a été donnée aux Beaux Arts), elle allait là deux fois par semaine. Papa avait un atelier » « Tata Amy était très blonde, ton père aussi » Son beau-père le supporte tout juste : «  Un jour maman me tenait dans ses bras et André était à côté, papa voulait le corriger « mon fils tu le toucheras pas ! »
    Mais Eulalie se trouve souvent enceinte et fait des fausses couches, André a 17 ans quand sa mère meurt et son beau-père l’expulse incontinent.
    Poursuivre ses études ? Il n’en est pas question. Il faut manger.
    Pour manger il devient livreur. Dans une voiture à bras, il livre des pâtes.
    Tout de même il a de fortes notions de comptabilité. Il entre comme comptable chez un grossiste. Puis dans une banque comme employé à la comptabilité … et quelques mois après la banque fait faillite.
    « Si bien, dit-il, que je n’ai jamais été payé et j’en vais pourtant bien besoin… alors je fais des encaissements, des assurances et encore de la comptabilité et puis soudain la chance me sourit. Me voici adjoint à un Ingénieur en Chef, un Ingénieur des Mines, un vieux broussard Henri de Saint-Just qui réalise l’électrification rurale dans la région. Après tout cela, c’était le paradis, malheureusement au bout de six mois les travaux sont terminés. Je rentre à Montpellier avec en poche un peu d’argent…. »
    Seulement en France à cette époque c’est la crise et les emplois sont rares, André essaie le jardinage puisque aussi bien sa santé n’est pas florissante et que la campagne lui est recommandée ( car malade lors de son séjour chez sa maman il a séjourné en préventorium ) Le voici aide-jardinier .. Quinze jours seulement. Il n’a pas la « bosse » .Il cherche autre chose. Il est vingt quatre heures terrassier. Il refait de l’assurance. Il vend des fromages …

    Et en 1935, grâce a des amis, il fait la connaissance de Lucienne Reymond …

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Puis il trouve enfin une place stable à la Compagne Algérienne où il est démarcheur.

Entre temps il s’est marié  - et nous allons faire connaissance de Lucienne, avant de reprendre le fil de sa vie...

Tata Amy elle aussi est de santé fragile, elle travaillait au Cénacle, dans la maison qui donnait sur l’Avenue, elle faisait des manages. Malheureusement elle prend froid, est soignée, à l’hôpital . A sa sortie elle garde des enfants à Palavas. Vers 1936/ 37, elle rechute , elle meurt à 28 ans de tuberculose.

Albin avait une petite propriété à Saumane et il décède en 1942. De quoi ? Il me semble que Papa parlait d’une crise d’éthylisme pendant laquelle il aurait prit la fenêtre du premier étage pour la porte et il serait mort de cette chute ?

11 novembre 2006

De la Lozère au Gard

La famille de Scipion, Emile, Paul et Seizarine, s'agrandit donc au fil des années. Après la naissance de Paul, suivirent :

Albin, Arthur - notre grand père - naît en 1885. Nous verrons ensuite ce que nous avons pu retrouver le concernant.

Arthur,qui sera marié à Léonie, aura un fils Georges qui a été marié deux fois. De son premiere mariage : une fille Josy, née en 1938. Elle est mariée au Dr Jean TESTON et a une fille  : Claire est maman de deux garçons.Du second mariage avec Lucienne, il aura un fils.

Fernand, né en 1894 et décédé le 24 janvier 1927 des suitesde la guerre.Il repose tout près de sa maison . Sur une 

Famille_Pic_031

plaque de marbre blanc , sous sa photo sont gravées ces textes : " Son soleil s'est couché avant la fin du jour" - Jérémie 130 et aussi " Il a passé, ne laissant dans la vie que le souvenir du bonheur qu'il a donné aux siens".

Marié à Alice (7 juiillet 1896, décédée le 17 février 1975, ils n'eurent pas d'enfants). Leur maison de  l'Estrechure était fort accueillante. Tante Alice, souriante, visage ridé, chignon tiré avait l'oeil malicieux, elle gardait très vivant le souvenir de cet époux mort si jeune.

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Rubin enfin, vivait avec sa fille Raymonde. Elle devait avoir une vingtaine d'année dans les années 1943/1945. Ils habitaient entre Pomaret et l'Estrèchure, non loin de la route.Elle est mariée à M. Reymond est a deux filles et un garçon.

11 novembre 2006

Saint Roman, été 1881

Le 11 août 1881 un petit garçon vient de naître. Sa maman Seizarine Noémie MEYNARDIER a vingt sept ans, son papa  Scipion, Emile, Paul PIC est plus jeune : il n'a que vingt trois ans. Le couple est  installé à Saint Roman, sur la commune de Moissac, Vallée Française en Lozère. C'est une famille protestante.

Le nouveau né est prénommé  comme son père : Scipion, Emile, Paul, et nous le connaîtrons comme l'oncle Paul de Pomaret. Ce sera l'ainé d'une famille de cinq garçons.

Famille_Pic_028

Marié à Amélie, il aura une fille Paulette. Celleci epousera François Etienne, métayer chez son père.

De cette union vont naitre : Françis en 1936, toujours célibataire, qui a repris la ferme,

Violette - ma presque jumelle - en janvier 1937, mariée avec André Seguin avec qui elle a deux garçons

Ginette, en 1938 , mariée avec GeorgeSereno, parents de deux garçons et une fille,,

Puis Alain, marié à Edith, père d'un enfant,

Roland , célibataire vit à Pomaret avec Françis,

Enfin  Colette, qui de par son mariage s'appelle toujours Etienne et est maman d'une fille devenue médecin.

Dans les années 1943/1945, l'oncle Paul, grosses moustaches, rides creusées,béret sur la tête, pantalon de velours cotelé menait toute la maisonnée de main de maître. Pomaret  était un hameau important, plusieurs maisons accolées lui appartenaient. Le travail ne mannquait pas pour jeunes et moins jeunes : il fallait mener aux champs troupeau de vaches (un jour, il y a une " Zézette" qui se mit à coursert Maryvonne à travers le pré !), il y avait également des chèvres. Evidemment des animaux de basse cour. Et puis les champs, les potagers, les vergers - nous pouvions manger les fruits tombés des arbres, et Françis les secouait un peu ! -. En fonction des saisons, on apportait des branches de mûriers pour nourrir les vers à soie sur les grands claies, ou après la fauche, on retournait le foin avant de le dreser en meules ...

Tante Amélie , cheveux tirés en petit chignon, longue robe noire, servait les hommes à table et mangeait dans le récantou de la cheminée dans laquelle un chaudron suspendu devait contenir la soupe du soir.

Pas d'eau courante, la source coulait dans une sorte de grotte sombre,  moussue assez loin de la maison, et il fallait aller chercher l'eau. La lessive se faisait à la rivière, Maman et Paulette descendaient à travers champs,traversaient la route, et lavaient leur linge, puis le faisaient sécher, draps étendus sur l'herbe.

Evidemment Paulette accouchait dans sa chambre et à cette époque n'avait jamais du aller plus loin que Saint Jean du Gard - et encore !

L'oncle Paul est décédé le 14 juillet 1970 et est enterré dans un de ses champs. Famille_Pic_029

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